mardi 10 juin 2008

BRYANT PARK STORY DOCUMENT


CE DOCUMENT NE CE PRETEND PAS ETRE LITTERAIRE - MAIS PLUTOT UNE ACCUMULATION DE FAITS ET DE DATES DE 2001 A NOS JOURS.

Jack Saban
Remonter au message le plus ancien, pour lire le début de Bryant Park Story

jeudi 8 mai 2008

FIN SEPTEMBRE 2002

ENORA EN DECEMBRE 2004
Dans la Factory 1967

MATT HABILE AVEC SON HOT DOG


MATT SE TROUVE SOUS BROADWAY- UN SOUVENIR COMME DE NOMBREUX AUTRES








ENORA, TOUJOURS TRES ELEGANTE ET CA LUI VA COMME UN GANT






MATT EN PLEIN CONCERT





BROOKLYN BRIDGE















Je parcours un site internet sur New York, qui débat du 11 septembre, donc j'aborde le sujet, un jeune s'intéresse beucoup , à mon histoire, à New York, au 11 septembre, et il décide de venir me voir, je peux l'héberger, Matthieu (Matt) est très sensible à la blessure de New York, le premier jour on ne parle pas trop, mais doucement il me demande de devenir son grand père affectif/adoptif, j'accepte sur le champs, je suis troublé, moi célibataire devenu Grand Père avec fierté, entre nous nait une complicité, le 11 septembre 2003 je dois me rendre à la commémoration de Ground zero, je continuerais d'y aller toutes les autres années, Matt et moi on se téléphone beaucoup, nous nous écrivons via Internet, en Mars 2004 je vais à New York avec tout son collège (Collége Saint Luc de Tournai en Belgique) une centaine d'élèves la folie dans New York je retournerais avec lui en 2005, en 2007, il s'offrira son deuxième saxo à Times Square, et je peux dire que d'être à New York avec Matt, est la plus grande joie, le plus grand plaisir que j'ai ressenti, je crois depuis ma naissance, j'aime beaucoup son frère Damien ainsi que leurs parents. Matt est devenu l'essentiel de mon existence, Matt avait 18/19 ans en 2001 - maintenant c'est un jeune homme - graphiste - je suis si fier d'aimer Matt, son travail est superbe, et il est musicien.- je connais Enora (photo) depuis 2002 également une adorable fille, on passeras le Noel 2004, veille du terrible Tsunami on deviendira des inséparables, elle connait bien la Famille d'Andy Warhol et Ultra Viollet, les gens avec qui j'ai travaillé autrefois, tout celà nous unis tous les trois - Enora habite très proche de chez moi....dans peu elle sera newyorkaise, mais elle l'est déjà un peu beaucoup.Enora devient une amie définitive. Matt et Enora ont pas mal de points communs d'ailleurs le gout des Arts Andy Warhol, le Jazz, et la "Pomme" sur le gâteau "New York"

FIN OCTOBRE 2002

J'ai totalement perdu le sommeil, je ne puis plus poser ma tête sur un oreiller, j'ai une belle blessure à la nuque, on ne trouve rien de mieux que de m'envoyer dans un Centre Psy (l'Horreur), il n'y avait pas de place à l'hopital, et on m'a proposé de m'envoyer à l'annexe, du moins c'est que j'avais cru entendre, mais ce n'était pas le mot "annexe" qui était prononcé
mais Heinlex, ors Heinlex, c'est un endroit de ma région ou beaucoup de gens sont dérangés "grâves", j'ai répondu l'Annexe pourquoi pas....une fois arrivé, on m'a oté mes lacets de chaussures, ma ceinture, mon rasoir, mes médicaments (je me demandais ou j'avais atterri c'était kafkaien, j'ai une trithérapie (tri 3x10) trentes cachets à répartir de 8 heures du matin jusqu'a 23 heures, mais j'étais face à des matons, deux colosses qui me tenaient, et ils me faisaient tout avaler en une seule prise, je vomissais, ma chambre était sale, même pas nettoyée de la personne qui s'y trouvait avant moi, les médicaments me rendaient fou, plus je me sentais fou, plus le centre estimait que j'étais fait pour Heinlex, j'avais très peur je dépérissais de jour en jour, j'avais le droit à une visite le dimanche, lorsque mes parents m'ont vu, (enfin vu) ils m'avaient à peine reconnu, j'étais comme un zombi, avec l'aide d'une amie (dans le médicale) des pompiers, et de mon généraliste, j'avais été mal orienté, et on ne voulaient plus me laisser sortir, j'ai dû me battre au vrai sens du terme, avec coups et blessures j'ai dit que je revenais des Twins Towers, on m'a répondu que c'était originale comme réponse, en générale les gens ici se prennent pour NAPOLEON, j'étais face a de véritables salauds qui ne voulaient plus me lacher, je n'ai pas peur de lacher le nom, de ce CENTRE HEINLEX DE SAINT NAZAIRE. j'ai réussi à sortir au bout de 4 jours/8 nuits de cauchemar, mes parents sont venus (mon frère avec un ami) les pompiers les menaçaient par téléphone, mon généraliste était présent. Après le 11 septembre je n'avais pas besoin de celà.(après le 11 septembre, les pompiers de la loire Atlantique étaient très liés à mon histoire, puisque beaucoup plus tard, je les représentais au Memorial, d'ou leur comportement de sympathie envers moi

OCTOBRE TOUJOURS LA PRESSE

Les articles sont sensiblement les mêmes sur différents supports
seules les photos changes, je n'en ne connais pas l'explication
les photos étaient demandées à ma famille
car au tout début, je n'étais pas encore rentrée


La toute première invitation a la Presse

Lettre d'introduction des Pompiers de la Loire Atlantique, pour les Pompiers New Yorkais

















debut octobre 2002 ^LA PRESSE




D'autres articles sont paru dans l'Eclair - PRESSE OCEAN (3 en tout) LA PRESQU'ILE GUERANDAISE- LE JOURNAL DES ARMEES DE LA ROCHE SUR YON, mais les articles sont trop grands pour être scanné sur le matériel dont je dispose. http://amede.nyc.free.fr/wtc_jack.html
témoignages sonores du 11 septembre "radio classique"


dimanche 13 avril 2008

LE 22 SEPTEMBRE 2001

Je pars très tôt à JFK pour rien au monde je ne veux perdre, ou louper une place dans un possible départ, je revois l'homme d'AIR FRANCE qui m'avait prété son téléphone la veille, il m'aide à porter mes bagages, et me dirige vers un bureau d'enregistrement....ouf ! je crois que çà va marcher je montre mes maigres papiers d'identité, maintenant je sais que j'ai une chance de partir parceque je suis seul.
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"Je suis incapable de phraser, ni de faire du littéraire", je comte sur ma mémoire
pour d'écrire la trentaine de jours qui ont suivi le 11 septembre 2001, c'est déjà suffisamment douloureux de tout me souvenir, je revois tous les visages que j'ai laissé au 33ème étage.
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A 17 heures l'avion décole, j'ai peur, et pourtant je n'ai jamais eu peur en avion, mais là il y a une curieuse ambiance, ou plutôt un curieux silence, seul le bruit des bagages à mettre dans les cases prévues pour celà. L'angoisse qu'un personne ne soit pas passée au détecteur, je pense aux kuters, une obsession, qui ne me quitte pas durant le voyage.
Je suis excessivement fatigué, je suis ailleurs, j'oublie de mettre ma ceinture, de relever mon siège, une hotesse me guide.
Je devore le contenu des plateaux repas, et j'en redemande.
J'arrive le lendemain matin à Paris, et je vois tous les journaux qui ne parlent que de l'attentât, vous pouvez faire tous les efforts possibles, pour oublier, c'est impossible, je suis à Paris en transit, j'attends un autre avion pour Nantes, qui doit décoller vers 14 heures, et arriver à Nantes vers 15h30.
Arrivée à NANTES mon frère, ma belle soeur, et ma mère m'attendent, des longues embrassades s'ensuivent, mais on ne me pose pas de questions, et puis je suis si fatigué, j'ai hate d'avaler les 100 kilomètres qui me séparent de Pornichet en voiture.
Arrivé chez moi mon petit chat Willy The Cat, me saute dessus, se frotte contre mes jambes, il a l'air heureux, c'est pour lui, ma première longue absence, je l'embrasse beaucoup, pour moi c'est rassurant de le retrouver, mais mon téléphone ne cesse de sonner, je le débranche, je n'ai pas vraiment envie de parler.
Et instinctivement, je le rebranche, car j'avais un rendez-vous à l'hopital le 17 septembre, un rendez vous important....et puis je suis resté plusieurs jours sans trithérapie, çà dû me faire des dégats dans mon système immunitaire.
En fait c'est la Presse de la Loire Atlantique qui ne cesse de me sonner pour un rendez-vous : Presse Océan - L'ECLAIR - La Presqu'ile guérandaise, la presse locale
et même la presse militaire de La Roche sur Yon, je suis étonné, mais ne sachant rien de moi, ma mère à téléphoné dans tous les aéroports de Paris, l'ambassade, le Consulat, l'Agence ou j'avais pris mon billet - Les Bureaux d'Air France, et de Américan Air Line, j'ai des coups de téléphone de la totalité de mes amis, de l'hopital, et d'anonymes qui veulent savoir, je prends des rendez-vous à tour de bras.
Et puis et surtout, je veux écrire à la Sécurité Sociale, pour le remboursement des soins newyorkais, et du peu de gellules à 45$ pièces, téléphoner à ma banque pour ma carte visa, la préfecture, pour refaire mes papiers et mon passeport, tout çà çà me semble insurmontable, je ne sais pas par quoi je vais commencer.

mercredi 2 avril 2008

21 SEPTEMBRE 2001


COURAGE CE MOT VA APPARAITRE SOUVENT SUR LES MURS,

AVEC UN VISAGE DE DISPARU

Des murs entiers se recouvrent de photos de disparus, la population

erre dans les rues avec des photos, aux pieds des murs il y a des

petites bougies, des inscriptions, des dessins des WTC

samedi 29 mars 2008

21 SEPTEMBRE 2001

Je n'ai pas dormi une seule nuit depuis le 11 Septembre, je vais dans un "Duane Read" (pharmacie) et je pique une boite de somnifères en vente libre, je prends de gros risques le vol est sévèrement réprimé.
les somnifères en ventes libres font autant d'effet que des bonbons - j'ai la tête qui explose, je pense à mon petit chat avec ses drôles d'initiales "Willy The Cat", il doit dormir, lui c'est sûr.
Anton (mon sauveur homme qui arrive en cas de coups durs pour les touristes) me téléphone, il me dit de foncer à AIR FRANCE dans la 53ème rue, pour confirmer un départ, de l'hotel à la 53ème rue, c'est loin, çà correspond à la distance du Sacré Coeur, aux Tuilleries ...Une fois arrivée, à AIR FRANCE (accueil chaleureux) mais on me fait comprendre, que çà ne sera pas encore possible, un homme en uniforme noir et boutons dorés, me dit, vous êtes seul,... oui Monsieur...on va pouvoir s'arranger, je parle avec lui un peu, il me passe son énorme téléphone portable, de la grosseur d'un "talky-Walky" et j'appelle ma mère, elle pleure au bout du fil, mais elle est heureuse de savoir que je suis vivant, je préfère ne pas donner ma date de départ, car je doute toujours.
Le pilote, me fait savoir que je peux partir demain vers 17 heures, il faut être à 5 heures avant à l'aéroport pour les contrôles et surtout si on a pas de papier,, mais j'avais dans ma valise à la consigne, un document, ma carte d'handicapé, avec photo.....ouf..!!!! j'apprends que çà va marcher.

19 Septembre 2001

Je vais à la caserne des Pompiers de la 33ème Street, le Pasteur Judge, figure comme mort "Number-one de l'attentat", je vois plein de corps de pompiers arriver, beaucoup de famille en pleur, je voudrais retrouver le pompier qui m'a sorti de cet enfer...mais je suis si chanceux d'être en vie, je me sens comme un usurpateur d'existence, j'ai envie de fuir - je ne fais pas grand chose par le manque d'argent...je me sens assez mal, je tremble, j' ai froid, l'oesophage brûlant, mes yeux sont méconnaissables, mais ce ne sont que des détails par rapport à l'ampleur du désastre, et puis je n'ai pas envie de me plaindre "malade" je risquerais de ne pouvoir prendre un avion (j'entends par malade+hiv+myèlopathie) j'ai l'impression que je vais virer de l'oeil, je reste dans ma chambre, Anton me téléphone assez souvent, mais il y a aussi ce couple raciste qui me cole aux talons, Anton à le dégout de les aider, mais ils sont vieux, et il fait son boulot avec beaucoup de droiture.
Le courant passe entre Anton et moi, je sens que l'on va rester ami, je ne sais pas pourquoi, mais il est différent avec moi, par rapport aux autres français, nous parlons de la ville de Byblos au Liban de l'association PARTAGE et de Amnesty International, dont j'ai le badge, Anton en plus de son travail, il aide les orphelins de Bombay, il se confie vraiment beaucoup, me parle de sa mère Anglo-saxone, et de son père Italien ( + confidences que je m'abstiendrais d'écrire là) - je descends je reste dans le hall un peu, la barman m'offre du thé, je remonte dans ma chambre, je redescends, j'ai des crises d'angoisse...et la note de l'hotel, est-ce vraiment gratuit, je ne possède aucun document écrit...je maigris pas mal , je n'avais francement pas besoin de çà...je vends mes lames de rasoir Gilette aux clients belges pour me faire de la monnaie (le lames Gilette sont horriblement chères à New York....je m'achète plusieures bananes, les plus vertes possible pour la durée...Anton revient vers moi, il a l'air désespéré, il me fait comprendre de ne pas trop compter sur l'avion du 20, il est + que complet, dans ma tête tout se brouille je n'arrive à penser à rien, je pense à mes parents (j'essaie ), qui ont dû tout voir à la télé, mon frère qui est en vacances dans un autre pays, et ma mère est seule, surement affolée à Pornichet, les communications sont toujours impossibles.
J'ai des pansements partout, ils commencent à être sales, mais je n'ai pas d'argent à mettre dans du sparadrap, je reste, tel que je suis., je prends bain de pieds sur bains de pieds, avec du vinaigre, pour désinfecter les plaies, je suis coincé, je suis obligé des rester à côté du téléphone, mais j'en ai mare plus que mare, je vais m'approcher de Ground Zero, ce que je vois, je n'en reviens pas, il y a au moins 7 tours énormes d'écroulées, je n'ai pas le droit d'approcher, il y a le FBI avec les chiens, çà brûle toujours à Ground Zero

samedi 22 mars 2008

GRANDE DESOLATION 18 SEPTEMBRE 2001

Et j'apprends que un ou plusieurs terroristes sont français, çà me glace le sang

LE 16 SEPTEMBRE 2001 "une lueure d'espoir"

A l'hotel NEWORKER chambre 5328 mon téléphone sonne, je regarde le téléphone, personne ne peut m'appeler, je tarde à répondre, tellement sûr de ne rien comprendre, je fini par déccrocher "Mr Saban Jack...vous êtes bien Mr Saban "oui-oui" mon nom est Anton X je voudrais vous voir dans le hall de l'hotel, j'ai un costume gris, une chemise bleue, les cheveux dégarnis, je serais face aux ascenseurs.....dans un parfait français, mais avec l'accent, je vois un gars la trentaine je m'approche vous êtes Anton! , oui..on se met à une table pour discuter, mais dans l'immédiat, ce que je veux, c'est d'abord boire, et reprendre mes esprits, il est de la JET SET et D'Amnistie International, et me fait comprendre que je n'aurais rien a payer, je voudrais un écrit, un document, non non, me dit Anton, vous n'aurez rien à payer, Anton est adorable, je traverse tout New York avec lui pour trouver une "Duane Reade" pour me fournir en médicaments, mais chaque gellule est à 40 $, il m'en faut 17 par jour à mettre sur la note de l'hotel (mais je ne suis pas sur que mon compte soit approvisionné), et je pourrais payer une fois en France, je n'en prends que le tiers car je doute de tout, à New York une parole vaut un écrit ???, j'ai déjà un peu de médicaments, je me sens propre, j'ai un bon lit, la chambre est très luxueuse,il y a la télé, un ami à qui parler, par rapport aux trottoirs de la 33ème rue, c'est le Paradis, mais mes yeux fixent la télé, je veux comprendre, je veux m'assurer d'un vol pour Paris, le téléphone est rebranché mais on ne peut pas téléphoner de la chambre tout est sur écoute, mais du hall, je descends donc, et je vois un monde fou, faire la queue depuis le premier étage, pour le téléphone du sous-sol, j'attends plus de deux heures pour mon tour, mais pour pas grand chose, il n'y a pas d'avion pour la France, on envisage (dixit) le directeur d'Air France, de regagner la France en Paquebot via Le Havre durée une semaine, l'entétement mes médicaments comment trouver une solution, j'ai les traits tirés une sale gueule d'immigré, de je ne sais quel pays, enfin j'apprends que le 18 Sept, il y aura des avions, pour les billets vendus le jour même, on nous fait la vacherie de n'être pas prioritaire.....avec Anton, qui s'occupe aussi du couple détestable, qui refuse de dire merci à un jeune noir qui nous sert des jus de fruits à volonté, j'ai la honte.donc Anton m'invite dans un restaurant Indien, je n'ai jamais autant mangé que ce 16 septembre, il y aura peut-être (tout est peut-être) un avion vers le 20 Septembre.

LA JOURNEE LA PLUS LONGUE "911"

Nous attendons un véhicule pour le Medical Center Cornell, qui peut me comprendre, je suis dans un pays étrangers, sans pièces d'identité, sans passeport, et surtout sans carte bleue, le World Trade a tout avalé, me reste ma valise à la consigne, avec heureusement un peu de linge propre.
Arrivé à l'Hopital, je rencontre quelques français, assis dans les escaliers, la vision est cauchemardesque, des blessés partout, de tous pays, je rencontre un français de mon département, et il me dit je suis hiv, çà fait plein de difficultés, je préfère me barrer, comme je suis dans le même cas (même pire) je prends peur à mon tour, et je me tire avec lui....mais ou aller, dans ce grand New York, ou l'argent est Roi, toutes les liaisons sont coupées, devant l'ambassade de France, la queue fait au moins deux cent mètres, et çà n'avance pas, chaque cas est différent, nous partons à deux, le jeune homme qui m'accompagne ne perd pas le Nord, il a 20 ans
et rencontre une italienne qui l'héberge, et me revoilà seul, ou c'est chacun pour soi, je retourne à l'Hotel Wolcott, pour y dormir, mais ils n'ont qu'un mot à la bouche "paiement cash", je prends ma valise, je n'ai rien dans le ventre, je ne peux pas avertir ma famille, le téléphone est d'une part payant, et de toute façon toute la ville est privée de téléphone, je pleure,ce ne sont que plaies - parceque la douleur aux pieds est insupportable, et je pleure parce que je ne sais pas ou aller...la nuit tombe, et le ciel est rougeoyant au dessus des WTC, dans la 33ème rue, des gens s'installent sur le trottoir,poue la nuit, je me réserve une place, et me sert de ma valise comme oreiller, dormir sur les trottoirs de New York un avant gout de SDF, avec un peu de monnaie, j'achète une banane, c'est peu couteux, heureusement, j'ai un peu de monnaie.
Et subitement, la Police arrive, toutes sirènes en route et pleins phares,il y aurait parait-il une bombe dans l'Empire State Building, on nous dit de fuire à toute vitesse, les chiens aussi sont là...pour renifler la poudre, devant moi une femme italienne, agèe et impotante, ne peut pas faire vite, elle abandonne son bagage par la force des choses, la 33ème rue est au pied de l'Empire State Building, et on revient petit à petit, une fausse alerte, la valise de la dame, a explosé, car tous bagages abandonnés sont suspects, je suis dans un tel état de fatigue, que je ne sens même plus mes blessures, je sens que je ne suis pas près de dormir, je n'ai plus de cachets, je n'ai plus rien, des bruits courts que des pakistanais se baladent avec des cutters, pour piquer des passeports étrangers, et alors évidemment je gobe tout ce que les haut-parleurs disent, puisque c'est la police...je suis le seul français sur mon trottoir et je finis par rencontrer un couple de français très agés de Toulouse
banquiers à la retraite, terriblement raciste, leur racisme est à tel point que çà me soulève le coeur, mais je reste avec eux, je préfère avoir peur avec quelq'un que seul, et eux ont un peu d'argent, on prend un taxi pour l'aéroport, le chauffeur ne veut pas, il n'y a plus d'avions, il n'a pas envie de se rendre dans un endroit, ou il n'aura personne pour son retour...mais mon couple paie l'aller et retour (privilège des banquiers) je ne les quitte plus, je reste collé à leurs baskets, ils ont l'argent, moi j'ai des notions d'anglais, il faut comprendre "l'anglais hurlé comme à l'armée par le FBI) pas toujours facile dans ce New York qui pannique, les ordres sont braillés - Arrivés à l'Aéroport Kennedy - parsonne aux comptoirs "pas d'avions" on se couche au milieu des blessés, à même les dalles de marbre, on nous jette des couvertures, les plus valides attrapent les premières, les autre attendront le deuxième tour, si deuxième il y a...le doute me poursuit, à chaque décision, à côté de Air France, c'est Korean Air Line, beaucoup mieux organisé, on arrive à se procurer trois lits pliants distribués par l'armée, j'ai suis obsédé par l'idée de ne plus avoir de tri-thérapie, les dégats qui vont naitre à l'intérieur de mon corps, le Monsieur agè à besoin d'une pile pour son "Peace Maker", mais tout est fermé, je passe trois nuits à JFK trois nuits épouvantables, là aussi on nous fait le coup des gens qui se baladent avec des cutters, les nuits blanches s'empilent comme un mille feuille, j'ai le cerveau qui ne fonctionne plus....au bout de la quatrième nuit, un bruit court, que le New Yorker Hotel héberge d'abord les blessés, et les autres ensuite et gratuitement...je me retrouve au cinquante quatrième étages, avec une baie sur New York, c'est si beau, et au Sud si désastreux, des odeurs de brulés partout, je sors m'acheter une autre banane (j'ai appris gosse que çà valait un steack) je la coupe en deux, une moitié le matin l'autre moitié pour le soir, on nous distribue des bouteilles d'eau minérale, nous sommes le 15 Septembre 2001, la télévision n'arrête pas avec ses images en boucles des corps retrouvés dans les ruines.

samedi 8 mars 2008

11 SEPTEMBRE 2001


JE N'AI PAS DE COMPETENCE NECESSAIRE POUR FAIRE DE LA LITTERATURE
J'ECRIS TOUT CELA COMME POUR PERCER L'ABCES
EN PLUS JE SUIS MAL VOYANT DEPUIS LE 911 NE FAITE PAS ATTENTION
A LA SYNTAXE OU AUX FAUTES D'ORTHOGRAPHE OU DE FRAPPE
JACK


































LE 11 SEPTEMBRE 2001 "911"

Lever à 7 heures du mat, je prends 3 ou 4 douches, les serviettes de bains sont fournies en quantité, je prépare mes bagages pour les donner à la consigne, pour éviter de payer une journée de plus, je dénude la chambre de toutes mes affaires perso, je garde mon bagage à mains, qui contient ma tri-thérapie, ma caméra et mon numérique, c'est le bagage que j'ai le droit de garder avec moi pendant le voyage en avion
A 7h45 je rends les clefs, enfin la carte magnétique, je suis en short, il fait vraiment très chaud, le ciel est très bleu, belle journée en perspective, je traverse Little Italy - Chinatown, je vois pour me diriger, les deux très hautes tours, qui vraiment grattent le ciel.
Je prends mon tiket des World Trade Center, je sympathise un bon moment avec des touristes de tous pays, plus facilement avec ceux qui parlent le français, nous prenons l'ascenseur jusqu'au 33ème étage, je n'ai pas de petit déjeuner dans le ventre, j'ai soif, je prends mes 9 cachets à la main, et me dirige vers le distributeur de boissons, pour prendre un Coca Cola, ben voyons ....on est en Amérique, mais comme tous les appareils a sous du monde entier, il est en panne, je confie mon bagage à mains à un touriste sympa, et je redescends vers l'esplanade, pour prendre du consistant, un thé, et des croissants le thé est dégueulasse, les croissants sont rassis, enfin je les trempe dans le thé très noir, et avale mes cachets, çà prend du temps une telle quantité, j'ote mes tennis, et mon blouson, et je pose mes jambes sur la chaise d'enface après une bonne marche -j'ai le temps, les tours ouvrent à 9 heures.
8h39 je paie et j'entends le pire des bruits, ma monnaie vole parterre, et je reçois quelque chose de gros, un truc baché ,sur la nuque, je suis KO assommé d'autant que j'ai déjà été opéré de la nuque, et une pluie violente d'aiguilles de verre, (pas du verre sécurit), toutes les chaises et tables se sont couchés, mon blouson envolé , ainsi que mes tennis, je ne vois rien mon cou est bloqué je ne puis faire pivoter ma tête, je ne regarde pas vers le haut ce qu'il se passe, trop de débris et verres tombent mais jambes sont comme du bois sec, je me tiens la nuque à deux mains, mon t-shirt recouvre toute ma tête,pour éviter les poussières , mes cuisses nues sont lacérées, je protège mes yeux avec mes mains, mais aussi mes lunettes, sans elles je serais perdu , j'ai peur, je suis en sang, je ne sais pas ce qui est arrivé exactement, tant de choses tombent du haut, les ordres en anglais que je ne comprends pas toujours, ils sont donnés en hurlant, tout le monde crie et souffre, je ne peux pas marcher, le sol n'est que débris de verre, ma bouche pleine de poussière épaisse, je crie avec difficulté, j'entends "c'est la guerre", "c'est un tremblement de terre", ou "Pearl Harbor", comme des fourmis désordonnées les gens vont dans tous les sens - j'arrache mon T-Shirt, pour me le mettre devant la bouche.
je me glisse et me love autour d'un pilier de béton, çà sent le brulé, je ne peux pas ouvrir mes yeux, je suis immuno-déficient, alors je reste, j'appelle comme je peux, personne ne me répond, le bruit est toujours effrayant, j'aperçois des morceaux de béton et d'acier qui tombent, et des grandes plaques de verre qui planent, et qui tranchent des vies arrivées au sol, un autre bruit effrayant se fait entendre, mais là je sais que c'est un avion de ligne, il est plus de 9 heures, j'entends les hurlements des gens, je pannique, j'ai très peur, et je suis si loin de chez moi, des débris humains arrivent à mes pieds, et puis deux corps, mais je ne veux pas regarder, je me sens étouffer par la poussière, presque une heure que je suis là, les jardinières, les parasols se consument, et un grondement terrifiant, en saccade, et puis plus rien, le silence, je me camponne à mon pilier, les bruits sont sourds, et je sens couler sur ma nuque de l'eau, à moins que ce soit du sang (je ne suis pas très téméraire, je me découvre, je ne me connaissais pas sous cet angle, je suis déçu de moi-même, de mon manque de courage) Alors qu'autour de moi tant de gens se démènent pour porter secours aux plus atteints ,j'étouffe, mais c'est bien de l'eau des lances de pompiers, la poussière est si épaisse, qu'avec l'eau, çà me fait comme une coque qui se solidifie, la main d'un pompier m'attrappe, et me tire, ses vétements sont brulés, il n'a pas de gants, est-ce le moment de parler de ma séropositivité, mais çà m'obsède je suis en sang, séropositif, et les premiers soins me sont donnés par un pompiers qui n'a pas de gants, je lui dis "sida", il me fait comprendre, que ce qui arrive est bien pire, le pompier (Mychael N°65) me pousse sous un gros camion, je vois qu'il est presque 10h30 la Tour Nord vient de s'éffondrer, mon corps souillé de cendres et de sang avance tout seul sous le camion par le souffle violent du nuage épais qui me pousse .
Vers 11 heures on me transporte dans un camion plein de blessés, qui roule jusqu'à Bryant Park, et nous sommes déposés sur le gazon de Bryant Park des tentes sont dressées, comme un hopital de campagne en attendant autre chose, Bryant Park est pourtant pour moi, le plus bel endroit de New York, l'endroit ou j'ai accumulé mes plus beaux souvenirs, et là ce n'est que hurlements.
Nous attendons d'être transporté au Medical Center Cornell Hospital.

le 10 Septembre 2001 à New York


Le 10 Septembre, mon avant dernier jour à New York, je me fais mon petit programme, aujourd'hui le Queens, par le métro, il y a des Musées a voir, et tout est moins honéreux que dans New York, je traverse donc en métro le Queensborobridge, je prends rarement le métro, il y a trop a voir à pieds, mais

je ne veux pas trop me fatiguer, pour le 11 Septembre, ma dernière journée et mon avion qui ne part pas avant 23 heures - je vais faire la Pointe Sud, et ensuite au sommet des World Trade Center, pour filmer le panorama, et avoir l'Empire State Building enfin sur mes photos.

C'est mon arrêt, je descends les marches du Pont, et je découvre toute la misère newyorkaise, sous ce pont une zone de non-droits, qui s'étend jusqu'à Roosvelt Avenue, un endroit à dealers et autres trafiquants, les marchands de sommeil, les taudis, sous le pont je remarque plein de hamacs suspendus, çà mendie à tour de bras, je n'en mêne pas large, je me faufile très vite sans regarder personne, vers Jackson Avenue, beaucoup plus tranquille, j'ai une vue sur la skyline à couper le souffle, c'est terriblement beau, et gigantesque, je filme toute la baie, du Citicorp Center jusqu'aux WTC, et le batiment de l'ONU en plein milieu, de l'autre côté de l'Hudson River, tout est magique, à cause du recul que l'on a sur Manhattan.
C'est un été indien, j'ai eu du soleil pendant tout mon séjour, il fait même très chaud, la chaleur dans le métro, n'est pas supportable.
Je suis en short, et en tennis tous les jours, car il fait chaud dès le matin.
Je regrette que dans la plupart des Musées il est interdit de filmer, mais parfois je triche avec la Loi.
Je suis descendu pour mon séjour au Wolcott Hotel, un hotel pas vraiment sympatique, dans la 33ème st street, mais très central, je suis proche de L'Empire State Building, a deux pas de MACY'S et BLOOMINGDALES, de la GRANDE POSTE - de GRAND CENTRAL , ma chambre est sobre et assez grande, munie de tout le confort, l'Hotel est tenu par des portoricains, le personnel est très poli, très mielleux, trop poli, je préfère l'anonymat.



samedi 23 février 2008

9 Septembre 2001 "retrouvailles"





Le bonheur m'envahit, j'ai retrouvé mon ami Jody Purcell, (aujourd'hui qu'un tout petit peu plus jeune que moi,) je l'avais hébergé à Paris en 1967 lorsqu'il était étudiant, il est venu de Boston pour me voir à l'Hotel, il était inscrit au C.C.A. Club Culturel Américain rue du Dragon à Paris, avec lui et son amie Cassandra, ils me font connaitre et découvrir un New York que je ne connais pas Nous allons voir une Comédie musicale avec Barbra Streisand , je visite l'Actor-Studio, ou James Dean, Marlon Brando, Mongoméry Clift, Liz Taylor, Carl Malden etc... on fait leurs premiers pas, et puis le Musée de Madame TUSSAUD l'équivalent du musée Grévin à Paris, et la nuit évidemment le Pont de Brooklyn ou l'on aperçoit les deux masses des Twins Towers, autrement dit le World Trade Center...vers minuit on se quitte à Grand Central, pour son train pour Boston....je suis éreinté, je m'endors vite fait dans ma chambre d'Hotel, avec les chocolats que Jody et Cassandra m'ont offert, mais je visionne avant de m'endormir, les petits films de ma Caméra Sony de location.


8 septembre 2001



Je suis au WOLCOTT HOTEL tout proche de "The barrack of the firmen's" dans la 31 Street (cette rue va devenir célèbre dans 3 jours et va changer de nom) j'avais justement un cadeau à faire à un petit neveu pompier, soit un fanion, ou une voiture de pompier avec la grande échelle en miniature...mais je vois que je dérange, je tombe en plein sur le tournage d'une reportage sur les jeunes recrues pompiers ce sont les Frères Naudet, qui eux aussi vont devenir célèbres, mais les deux frères sont français vivants à New York, leurs renseignements me seront précieux pour mon achat le "Shop" boutiques des pompiers se trouve dans la 52ème rue, proche de Central Park.



7 Septembre 2001

A Times Square, c'est la bousculade, on marche coude-à-coude, marchands ambulants, danseurs de rapp - prédicateur annonçant une fin du monde - cracheurs de feu - le Naked Cow Boy toujours là en slip sur Times Square - Ca gueule, çà crie, mais j'aime çà à New York - çà gueule très souvent, mais c'est bon-enfant, çà ne va pas loin, c'est New York qui vibre, on a l'impression d'être au fond de sa gorge, c'est sa sonorité de base klaxon et sirènes compris l'intensité minimal à laquelle on s'habitue, c'est vrai qu'après New York les Capitales du monde me semblent fades

6 septembre 2001



Ce six septembre j'ai marché beaucoup, la Cinquième Avenue, le chic de New York, j'ai erré sur
toute sa longueur, fait des achats, des cadeaux pour mes amis et famille, et j'ai longé tout Broadway (c'est énorme) mais inlassablement, jusqu'a Washington Square, le quartier "gays"
Christopher Street, (photo du milieu )art statuaire sur un couple gay et lesbien, et puis au sommet de la Cinquiéme Avenue, jusqu'à la poutrelle mythique des batisseurs de la City.






5 SEPTEMBRE 2001

BRYANT PARK, c'est pour moi, pratiquement le centre de NEW YORK le plus relaxant
j'aime y être à la folie, je suis là anonyme parmi la foule de joueurs de cartes, joueurs d'échecs,
des musiciens, ou tout bêtement pour faire une petite sieste, après les turbulences
de Times Square, et de la dense circulation, et puis le délire super d'avoir fait toute
la 42ème rue à pieds, à côté de Bryant Park "The Library", donc beaucoup d'étudiants (tes)
J'y suis souvent pour le plaisir de faire une partie d'échecs, avec un inconnu, et le piment une inconnu, dont je ne parle pas la langue, je suis toujours tombé sur plus forts que moi, sauf une fois, j'ai gagné, avec joie.

mercredi 20 février 2008

4 Septembre 2001

C'est palpitant d'appocher d'un coup d'aile la ville qu'on aime
New York m'apparait au loin encore bien petit.
Mais la douane à passer, c'est mon angoisse, la fiche verte a remplir sans rature , la ligne jaune à ne pas dépasser, tout çà c'est difficile pour un français non discipliné

4 Septembre 2001




Le 4 Septembre 2001 (jour anniversaire de ma mère) j'arrivais à Kennedy Airport


7 jours à New York, je devais rentrer le 11 Septembre 2001 mon avion était à 23 heures, je voulais faire des photos du haut des Trades, mais j'avais le temps d'y penser, je fréquente New York depuis 1964, et tout particulièrement les mois de Septembre (pour mon job) et à partir de 2000 pour le plaisir, pour revoir les collègues, parceque j'ai mes habitudes, et surtout parceque j'aime New York


Avant de partir de Pornichet, j'avais donner les consignes, des consignes de célibataire à Madeleine, ma mère, pour s'occuper de mon petit chat Wolfy The Cat, je réliserais plus tard que ses initiales deviendraient célèbres. Je suis resté célibataire, parce que pour ma boite je restais disponible, mes collègues étant mariés, je me tapais (avec plaisir) tous les déplacements à travers le monde


(voir http.perso.orange.fr/saban/ )


l'Asie souvent, mais aussi l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud.et souvent les pays du Nord, j'aimais mon travaille, lorsque j'avais une destination mon aller/retour était payé, et si j'avais des congés à prendre, je les prenais sur place, mais mon coup de foudre, restait New York, même à une époque ou la ville était peu reluisante