dimanche 13 avril 2008

LE 22 SEPTEMBRE 2001

Je pars très tôt à JFK pour rien au monde je ne veux perdre, ou louper une place dans un possible départ, je revois l'homme d'AIR FRANCE qui m'avait prété son téléphone la veille, il m'aide à porter mes bagages, et me dirige vers un bureau d'enregistrement....ouf ! je crois que çà va marcher je montre mes maigres papiers d'identité, maintenant je sais que j'ai une chance de partir parceque je suis seul.
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"Je suis incapable de phraser, ni de faire du littéraire", je comte sur ma mémoire
pour d'écrire la trentaine de jours qui ont suivi le 11 septembre 2001, c'est déjà suffisamment douloureux de tout me souvenir, je revois tous les visages que j'ai laissé au 33ème étage.
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A 17 heures l'avion décole, j'ai peur, et pourtant je n'ai jamais eu peur en avion, mais là il y a une curieuse ambiance, ou plutôt un curieux silence, seul le bruit des bagages à mettre dans les cases prévues pour celà. L'angoisse qu'un personne ne soit pas passée au détecteur, je pense aux kuters, une obsession, qui ne me quitte pas durant le voyage.
Je suis excessivement fatigué, je suis ailleurs, j'oublie de mettre ma ceinture, de relever mon siège, une hotesse me guide.
Je devore le contenu des plateaux repas, et j'en redemande.
J'arrive le lendemain matin à Paris, et je vois tous les journaux qui ne parlent que de l'attentât, vous pouvez faire tous les efforts possibles, pour oublier, c'est impossible, je suis à Paris en transit, j'attends un autre avion pour Nantes, qui doit décoller vers 14 heures, et arriver à Nantes vers 15h30.
Arrivée à NANTES mon frère, ma belle soeur, et ma mère m'attendent, des longues embrassades s'ensuivent, mais on ne me pose pas de questions, et puis je suis si fatigué, j'ai hate d'avaler les 100 kilomètres qui me séparent de Pornichet en voiture.
Arrivé chez moi mon petit chat Willy The Cat, me saute dessus, se frotte contre mes jambes, il a l'air heureux, c'est pour lui, ma première longue absence, je l'embrasse beaucoup, pour moi c'est rassurant de le retrouver, mais mon téléphone ne cesse de sonner, je le débranche, je n'ai pas vraiment envie de parler.
Et instinctivement, je le rebranche, car j'avais un rendez-vous à l'hopital le 17 septembre, un rendez vous important....et puis je suis resté plusieurs jours sans trithérapie, çà dû me faire des dégats dans mon système immunitaire.
En fait c'est la Presse de la Loire Atlantique qui ne cesse de me sonner pour un rendez-vous : Presse Océan - L'ECLAIR - La Presqu'ile guérandaise, la presse locale
et même la presse militaire de La Roche sur Yon, je suis étonné, mais ne sachant rien de moi, ma mère à téléphoné dans tous les aéroports de Paris, l'ambassade, le Consulat, l'Agence ou j'avais pris mon billet - Les Bureaux d'Air France, et de Américan Air Line, j'ai des coups de téléphone de la totalité de mes amis, de l'hopital, et d'anonymes qui veulent savoir, je prends des rendez-vous à tour de bras.
Et puis et surtout, je veux écrire à la Sécurité Sociale, pour le remboursement des soins newyorkais, et du peu de gellules à 45$ pièces, téléphoner à ma banque pour ma carte visa, la préfecture, pour refaire mes papiers et mon passeport, tout çà çà me semble insurmontable, je ne sais pas par quoi je vais commencer.

mercredi 2 avril 2008

21 SEPTEMBRE 2001


COURAGE CE MOT VA APPARAITRE SOUVENT SUR LES MURS,

AVEC UN VISAGE DE DISPARU

Des murs entiers se recouvrent de photos de disparus, la population

erre dans les rues avec des photos, aux pieds des murs il y a des

petites bougies, des inscriptions, des dessins des WTC